Rapports quotidiens

20 Mai 2009

La défense interroge un ex-officier

Par Wairagala Wakabi

Mercredi, un avocat de la défense de Thomas Lubanga a contesté la déposition d’un ex-officier de la milice de l’Union des patriotes congolais (UPC) relative à l’utilisation d’enfants soldats ainsi que ses déclarations concernant leur utilisation en tant que gardes du corps.

Lors du contre-interrogatoire mené par l’avocat Jean-Marie Biju-Duval, le témoin a indiqué qu’il était méfiant quant au fait de répondre en public et a fréquemment demandé que les procédures se déroulent à huis clos. La Cour s’est conformé à ses souhaits.

Le témoin a déclaré toutefois en séance publique que la plupart des commandants de l’UPC ne prenaient pas dans la milice tous les enfants qu’ils récupéraient. « Certains enfants étaient trop jeunes et nous ne pouvions leur permettre (de rejoindre la milice) », a-t-il précisé.

La défense a soutenu que c’était les officiers militaires de l’UPC qui étaient responsables individuellement du recrutement des enfants soldats et non les chefs tels que Lubanga.

Biju-Duval a protesté contre ce qu’il a dénommé les « questions tendancieuses » de l’accusation concernant la présence présumée d’enfants soldats parmi les gardes du corps de Lubanga.

L’ex-officier est le cinquième témoin à déposer depuis le 5 mai, date à laquelle le procès a repris. Parmi les témoins précédents figuraient un ancien responsable politique anonyme de l’Ituri, région où l’UPC était en activité, ainsi qu’un travailleur social ayant aidé des enfants soldats dont ceux de l’UPC.

La Cour a également entendu deux experts en détermination de l’âge chargés d’évaluer l’âge, au moment où ils servaient dans la milice, des ex-enfants soldats témoignant au procès.

Le témoin poursuivra son témoignage mardi prochain, soit le 26 mai, lorsque la Cour reprendra le cours du procès.

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