- Le procès de Lubanga devant la Cour pénale internationale - https://french.lubangatrial.org -

Le procès de Lubanga fait une pause

Le procès pour crimes de guerre de l’ancien dirigeant congolais Thomas Lubanga a aujourd’hui fait une pause pour vacances judiciaires du printemps et va reprendre ses travaux le 21 avril 2010.

Le procès, le premier de la Cour Pénale Internationale (CPI), a repris le 7 janvier 2010 après une pause de six mois après que le procureur ait conclu son plaidoyer, avec le témoignage de trois témoins et deux experts dont le témoignage a été requis par les juges.  La défense a entamé son plaidoyer le 27 janvier 2010. Depuis lors, treize témoins de la défense ont fait leur déposition, avec un ancien témoin à charge qui a brièvement témoigné en juin passé et avoué avoir dit aux enquêteurs du procureur des mensonges qui auraient été inventés de toutes pièces par un intermédiaire des enquêteurs du procureur de la CPI.

M. Lubanga est accusé des crimes de guerre de conscription, et d’enrôlement d’enfants de moins de quinze ans dans l’aile armée du groupe de milices de l’Union des Patriotes Congolais (UPC) et de leur utilisation comme participants actifs à un conflit armé entre septembre 2002 et août 2003.

La plupart des témoins de la défense qui ont fait une partie de leur déposition en audience publique ont déclaré que des intermédiaires des procureurs de la CPI ont corrompu et coaché des témoins, dont certains ont ensuite servi comme témoins à charge. Après avoir appelé seize témoins à la barre, la défense a indiqué qu’elle va demander aux juges de débouter la partie civile dans le procès contre M. Lubanga pour vice de procédure. La majorité des témoins de la défense ont fait leur déposition  à huis clos, avec des mesures de protection telles que la déformation du visage et de la voix.

Le procureur a entamé son plaidoyer le 26 janvier  2009 et conclu le 14 juillet 2009. Au cours de vingt-deux semaines et soixante-quatorze jours d’audience, la cour a entendu vingt-huit témoins appelés à la barre par le Bureau du Procureur (BdP), y compris trois experts. La cour a appelé deux experts de plus à témoigner. Vingt-cinq témoins ont bénéficié de mesures de protection au cours de cette phase du procès.