Rapports quotidiens

24 Mars 2010

Le nouveau témoin de Lubanga va faire tout son témoignage à huis clos

Par Wairagala Wakabi

Un témoin de la défense qui a été appelé à la barre aujourd’hui fera toute sa déposition à huis clos. C’est-là la déclaration faite par l’avocat de la défense Caroline Buteau peu de temps après la prestation de serment du témoin, le douzième cité à comparaître par la défense de Thomas Lubanga.

« En raison des mesures de protection sollicitées par le témoin, et aussi à cause du contenu de son témoignage, la totalité de l’interrogatoire principal se fera à huis clos,” a indiqué Mme Buteau. »

Bien qu’il ait été une pratique courante que les témoins à charge et les témoins à décharge fassent leur déposition à huis clos, il est rare que l’on annonce qu’un témoin va effectuer l’essentiel de sa déposition à huis clos.

La majorité des témoins cités par la défense ont fait leur déposition avec déformation numérique de la voix et du visage pour les protéger d’éventuelles représailles. La plupart d’entre eux ont fait une partie de leur déposition en audience publique, bien que l’essentiel du témoignage se soit effectuée à huis clos.

Selon la défense, les témoins qu’elle cite à comparaître témoignent de la falsification des preuves contre M. Lubanga, ancien dirigeant congolais jugé pour le crime de guerre d’utilisation d’enfants soldats. Il a nié les accusations et soutenu qu’il n’a jamais été responsable des affaires militaires de l’aile armée de l’Union des Patriotes Congolais (UPC), groupe dont il a été le chef, d’après la Cour Pénale Internationale (CPI).

Dans les parties de leur déposition faites en audience publique, un grand nombre de témoins de la défense ont déclaré que des intermédiaires des enquêteurs de l’accusation de la CPÏ ont corrompu et coaché quelques-unes des personnes qui ont été plus tard appelées à la barre comme témoins à charge.

Catherine Mabille, le principal avocat de la défense, a déclaré à l’entame de l’affaire que la défense allait présenter seize témoins et demander aux juges  d’envisager de débouter la partie civile pour vice de procédure. L’accusation conteste l’argument du vice de procédure avancé par la défense.

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