- Le procès de Lubanga devant la Cour pénale internationale - https://french.lubangatrial.org -

La présentation des éléments de la défense débute cette

Trois ans, dix mois et une semaine. C’est le temps qu’il aura attendu. Cette semaine, Thomas Lubanga devrait commencer à indiquer aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) les raisons pour lesquelles ils doivent le libérer.

Ce diplômé en psychologie de 49 ans a plaidé non coupable pour les crimes de guerre pour lesquels il a comparu pour la première fois devant la Cour de La Haye, le 20 mars 2006. Il est depuis détenu au quartier pénitentiaire de la CPI.

Depuis le début de son procès, il y a un an, le 26 janvier 2009, Lubanga est resté calmement assis pendant les 74 jours d’audiences qui se sont étalés sur plusieurs semaines, écoutant les témoins apporter les uns après les autres leur témoignage pour appuyer l’acte d’accusation.

Cette semaine, enfin, la défense de Lubanga débutera la présentation de ses preuves à décharge. Pendant de nombreuses semaines, des mois peut-être, son équipe menée par Catherine Mabille présentera des témoignages pour prouver l’innocence de Lubanga. Elle a prévu de citer une trentaine de témoins environ.

Lubanga est la première personne à être jugée devant la CPI qui argue que Lubanga est le fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) et des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). La CPI a également avancé que Lubanga a été le commandant en chef des FPLC entre septembre 2002 et la fin de l’année 2003 et qu’il a commis des crimes de guerre durant cette période.

Plus exactement, la CPI accuse Lubanga d’enrôlement et de conscription d’enfants de moins de 15 ans ainsi que de leur utilisation « pour participer activement » à un conflit armé. Les crimes présumés ont été commis entre septembre 2002 et août 2003 dans la province de l’Ituri, située à l’est de la République démocratique du Congo.

Il est probable que la défense de Lubanga tentera de discréditer les témoignages donnés par les témoins de l’accusation et les victimes participantes qui démontrent que Lubanga était le commandant de la milice de l’UPC, qu’il a participé à la conscription et à l’utilisation d’enfants âgés de moins de 15 ans et qu’il avait connaissance de la présence d’enfants soldats au sein de l’UPC et des FPLC.