Rapports quotidiens

8 Janvier 2010

La défense s’inquiète de la disponibilité de ses témoins

Par Wairagala Wakabi

Tandis que le commencement très attendu de la présentation des éléments de la défense de Lubanga approche à grands pas, les avocats de la défense ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que certains de leurs témoins pourraient ne pas être disponibles pour témoigner lorsque nécessaire puisque des difficultés d’obtention de passeport pourrait les empêcher de se rendre à La Haye en temps en en heure.

« Le problème provient du fait que nous avons dressé une liste de témoins par ordre de comparution et qu’il s’agit d’un élément important par rapport à la manière dont nous présenterons nos preuves », a indiqué vendredi à la Cour Catherine Mabille, l’avocat principal de Lubanga. Elle a déclaré que la liste des dates pendant lesquelles les témoins seraient disponibles pour comparaître a été fixée « sans que nous puissions intervenir ». Elle a précisé que les changements résultaient des difficultés d’obtention de passeport pour les témoins se rendant à la CPI.

Mabille a déclaré que la défense voulait avoir l’assurance que l’ordre de comparution de ses cinq premiers témoins serait respecté. Le juge Adrian Fulford a demandé au personnel responsable du greffe de la Cour de prendre en compte immédiatement les inquiétudes de la défense et d’informer les juges si des difficultés se présentaient pour avoir les cinq premiers témoins dans l’ordre souhaité par la défense.

Un manquement dans l’obtention des témoins dans l’ordre souhaité par la défense pourrait avoir des conséquences sur la force de la présentation des éléments de la défense et sur l’impartialité du procès au cours duquel Lubanga doit répondre aux charges d’enrôlement, de conscription d’enfants âgés de moins de 15 ans et de leur utilisation dans les conflits armés de la République démocratique du Congo. Il a nié les charges.

La présentation de la défense de Lubanga débutera après le témoignage de trois victimes qui commencera le mardi 12 janvier 2010. Depuis jeudi, date de la reprise du procès, deux experts ont comparu devant la Cour. Il s’agit du professeur Kambayi Bwatshia, un expert des noms et conventions sociales congolais et de Radhika Coomaraswamy, une représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés.

Entre-temps, vendredi, des informations détaillées sur les trois victimes qui témoigneront la semaine prochaine ont été fournis à l’équipe de la défense. La Cour a toutefois accédé à la demande des représentants légaux des victimes pour que des informations telles que les numéros de téléphone et les lieux de résidence actuels des victimes ne soient pas divulgués.

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