Rapports quotidiens

3 Juillet 2009

Les enfants soldats ont souffert de traumatismes durables

Par Rachel Irwin

Un témoin sous protection a déclaré aujourd’hui aux procureurs que les enfants soldats ont souffert de troubles physiques et mentaux sévères après avoir quitté l’Union des patriotes congolais (UPC).

Il a indiqué qu’un enfant avait été battu si fortement lors de l’entraînement militaire que « l’une de ses testicules avait été abîmée ».

« [L’enfant] avait besoin d’une intervention médicale pour guérir la blessure », a expliqué le témoin, qui dirigeait une association destinée à soigner et réintégrer les ex-enfants soldats en République démocratique du Congo (RDC).

Le témoin précédent de l’accusation qui avait terminé son témoignage ce matin à huis clos avait également travaillé dans un centre de démobilisation.

Le témoin d’aujourd’hui a expliqué qu’il connaissait un enfant qui avait subi un traumatisme dans sa famille avait d’être recruté.

« La seule chose qu’[il] voulait, c’était de revenir chez lui afin de tuer son père », a indiqué le témoin.

Il a précisé qu’un autre enfant était devenu épileptique à la suite des coups de feu bruyants qu’il avait entendu lors de son entraînement militaire.

Le témoin a décrit également l’expérience d’une jeune recrue féminine qui était tombée enceinte dans un camp de transit après avoir quitté le centre d’entraînement militaire.

« Elle avait subi un avortement mais il n’avait pas été réalisé correctement, elle avait donc dû recevoir un traitement médical supplémentaire », a-t-il précisé.

Il a ajouté que le père de l’enfant en question n’était pas un des commandants du camp d’entraînement de Thomas Lubanga.

« Son père était un travailleur humanitaire [du camp de transit] », a déclaré le témoin.

Selon ce dernier, dans ces exemples, les enfants avaient 13 ou 14 ans.

Le procès se poursuivra mardi 7 juillet.

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