Jeudi, un témoin a révélé aux procureurs que l’accusé Thomas Lubanga avait déclaré aux nouvelles recrues militaires vouloir transformer la République démocratique du Congo (DRC).
« [Lubanga] a simplement demandé aux hommes de rester calmes et a annoncé que [l’Union des patriotes congolais] souhaitait la paix et que nous allions reconstruire notre pays », a expliqué le témoin anonyme, un ex-soldat de l’UPC qui entraînait également les nouvelles recrues. « Ce sera un pays neuf et jeune ».
Le témoin, qui poursuivait son témoignage de la veille, a déclaré que Lubanga avait formulé ses remarques lors d’un discours destiné à regonfler le moral de ses troupes dans un grand centre d’entraînement de Mandro, situé à 25 km environ de la ville de Bunia, en Ituri.
Le témoin a indiqué que les enfants du camp étaient également présents durant le discours de Lubanga et qu’ils chantaient des chants en swahili afin d’élever leur esprit et de les préparer au combat.
Lorsque le procureur Manoj Sachdeva a interrogé le témoin à propos du rôle de Lubanga dans les opérations militaires, il a indiqué que Lubanga n’était pas directement impliqué.
« Le président n’avait aucun rôle dans les opérations car il n’était pas soldat », a déclaré le témoin. « Il restait dans sa résidence et attendait les rapports [de son état-major] ».
Lorsque Sachdeva a insisté sur la question, le témoin a indiqué de nouveau que Lubanga n’était pas un « homme d’arme ».
« Il n’était pas présent quand il y avait des échanges de tirs entre soldats », a-t-il déclaré.
La défense poursuivra vendredi le contre-interrogatoire débuté jeudi dernier.