Rapports quotidiens

4 Juin 2009

Un témoin réticent à parler

Par Rachel Irwin

Jeudi, un ex-enfant soldat a déclaré aux procureurs avoir été battu à son arrivée dans un camp d’entraînement militaire prétendument dirigé par Thomas Lubanga et d’autres commandants de l’Union des patriotes congolais (UPC).

« Pouvez-vous nous décrire la façon dont vous avez été battu ? », lui a demandé le procureur Nicole Samson.

« Non, je ne peux pas », a rétorqué le témoin anonyme. « Je pourrais avoir des problèmes et me mettre en colère [si j’en parle] ».

Il a également refusé de décrire ce qu’il était arrivé lorsqu’il avait tenté de fuir le camp où les recrues recevaient une formation approfondie aux armes.

« Concernant certains évènements, il vaut mieux ne pas en parler », a-t-il indiqué. « Cela réveille certains sentiments ».

Le témoin, qui témoignait en swahili avec la voix et le visage numériquement déformés, a déclaré avoir été enlevé par des soldats de l’UPC alors qu’il rentrait de l’école primaire mais a précisé ne plus se souvenir de la date de l’évènement.

Il a indiqué avoir été forcé de suivre des soldats dans un camp d’entraînement à Mandro, une ville de la région d’Ituri, dans lequel il avait séjourné quatre mois environ avant d’être envoyé sur le champ des opérations.

Lubanga a semblé renfrogné et s’est assis les bras croisés sur la poitrine pendant la déposition du témoin.

La Cour a levé la séance tôt dans l’après-midi et le témoin devrait reprendre son témoignage vendredi matin.

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