Rapports quotidiens

19 Mai 2009

Un témoin: des enfants soldats protégeaient Lubanga

Par Wairagala Wakabi

Mardi, un ex-officier de la milice de l’Union des patriotes congolais (UPC) a déclaré à la Cour que des enfants soldats figuraient parmi les gardes du corps des commandants dont Thomas Lubanga.

Il a indiqué que les enfants soldats présents au quartier général de l’UPC et ceux appartenant à la garde personnelle de Lubanga étaient vêtus d’uniformes et portaient des armes.

Lorsqu’au début du mois, il a témoigné pour la première fois, le témoin a précisé qu’il était commandant de peloton dans l’UPC. Mais mardi, le juge Adrian Fulford a mentionné que le témoin avait occupé plusieurs postes.

Lors de son bref témoignage, ce dernier a indiqué qu’il était en charge, au sein de l’armée, de la sécurité et non de l’entraînement.

Le véritable rôle du témoin au sein de l’UPC est apparu après que le procureur Manoj Sachdeva l’ait interrogé au sujet des sanctions des recrues.

Il a indiqué que les enfants présents dans les camps d’entraînement, indépendamment de leur sexe, suivaient le même entraînement d’une durée de deux ou trois semaines que les adultes.

Une fois l’entraînement terminé, ils recevaient tous des uniformes et des armes puis ils étaient répartis dans différentes unités de l’UPC. Il a précisé que les enfants soldats exerçaient les mêmes fonctions que les adultes.

« Lorsqu’un Kadogo (enfant soldat) terminait son entraînement, il était opérationnel, il recevait une arme et il était évident qu’il allait combattre », a indiqué le témoin en swahili.

La première phase de l’entraînement des recrues consistait à « éliminer la peur éprouvée par ces civils afin de les préparer à la vie militaire », a-t-il précisé.

Le témoin a déclaré que chaque commandant des brigades de l’UPC, individuellement, enrôlaient les jeunes, les entraînaient et leur fournissaient des armes.

« Chacun des commandants souhaitait avoir de nombreux combattants… aussi leurs troupes se débrouillaient pour (trouver) des jeunes et leur fournir des (entraînement et armes) adéquats mais cela s’effectuait au niveau des brigades », a expliqué le témoin.

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