Rapports quotidiens

15 Mai 2009

Le juge: des signaux lumineux sont nécessaires pour les séances à huis clos

Par Wairagala Wakabi

Vendredi, le juge Adrian Fulford a enjoint les auxiliaires de justice à installer un système de signaux lumineux pour les séances à huis clos afin de mieux protéger les témoins.

Cette injonction est intervenue lors du témoignage d’un ancien sous-commandant de la milice de l’Union des patriotes congolais (UPC) qui s’est exprimé brièvement lors d’une séance publique qui aurait dû se dérouler à huis clos.

« Il semble, en raison des interrogations soulevées aujourd’hui concernant le fait de savoir si nous étions en séance publique ou à huis clos, qu’il serait très utile de mettre en place un système lumineux sur le modèle que j’ai indiqué il y a quelques jours », a déclaré le juge.

Il a incité les auxiliaires de justice à rencontrer les techniciens afin d’installer un système de signaux lumineux qui indiquerait les séances publiques ou à huis clos en cours.

Fulford a indiqué que les signaux devront être « immédiatement installés en face du témoin afin que tout le monde, mais plus particulièrement les témoins, puisse voir d’emblée qu’il s’agit d’une séance publique ou à huis clos ».

Vendredi, le sous-commandant a poursuivi son témoignage à huis clos en grande partie à la demande de l’accusation et parfois à sa propre demande.

Le témoin a déclaré que l’UPC avait des camps d’entraînement à Bunia, Rwampara, Bule, Fataki, et près d’Aru. Il a précisé que bien qu’il y ait eu des enfants, y compris des filles soldats, dans les camps d’entraînement, la majorité des recrues étaient des adultes.

Lorsque le procureur Manoj Sachdeva l’a interrogé pour savoir où l’UPC se procurait ses armes et ses uniformes, le témoin a répondu à huis clos.

De plus, ce même vendredi, le juge Fulford a commenté le comportement du public après qu’une personne ait montré du doigt Lubanga.

« Il s’agit d’une cour de justice et non d’une salle de spectacle. Veuillez ne pas pointer du doigt les personnes présentes dans cette enceinte et en particulier l’accusé qui a droit au respect de sa dignité.

« Ne vous conduisez pas comme si vous étiez dans un zoo où les personnes seraient montrées du doigt et un sujet d’amusement comme cela s’est produit ces 5 ou10 dernières minutes », a-t-il indiqué.

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