Jeudi, un ex-commandant de peloton ayant appartenu à la milice de l’Union des patriotes congolais (UPC) a confirmé d’une part la présence d’enfants soldats au sein de la milice et d’autre part que Thomas Lubanga était le chef de ce groupe.
Le témoin, qui a témoigné brièvement en séance publique puis avec la voix et le visage numériquement déformé afin de protéger son identité, a déclaré que les enfants soldats de l’UPC avaient environ 13 ou 14 ans.
Lubanga est accusé d’avoir enrôlé et utilisé des enfants soldats afin de les faire combattre, en 2002 et 2003, lors des conflits ethniques de l’Ituri, une région de la République démocratique du Congo.
Le témoin a également confirmé le pouvoir de Lubanga au sein de l’UPC.
« Lorsque nous avions des difficultés, nous allions voir M. Lubanga », a indiqué le témoin.
À cette période, Lubanga rencontrait fréquemment une personne que le témoin a dénommé « l’Ancien ».
Le témoin a déclaré ne pas savoir quels étaient les sujets de discussion entre Lubanga et l’Ancien.
« Je n’ai participé à une aucune des réunions qui ont eu lieu entre l’Ancien et Lubanga. Je ne peux donc rapporter ce qui a été dit », a expliqué le témoin. « Lorsque je me présentais, c’était pour expliquer mes problèmes. Puis je m’en allais ».
Le témoin a toutefois indiqué que Lubanga et l’Ancien se rencontraient « assez souvent » mais il ne savait plus si les réunions étaient hebdomadaires ou mensuelles.
Lundi dernier, ce témoin est apparu dans un premier temps en public mais la séance a été brutalement interrompue lorsque la Cour a appris que son témoignage devait se dérouler à huis clos.
Le juge président Adrian Fulford a vivement réprimandé les procureurs à propos des mesures de protection inappropriées qui ont prises pour le témoin.
Le témoin poursuivra sa déposition vendredi.