- Le procès de Lubanga devant la Cour pénale internationale - https://french.lubangatrial.org -

Fin des interventions de la défense

Vendredi, lors de plusieurs brèves séances publiques, la défense de Thomas Lubanga a tenté de discréditer un témoin ayant donné une version détaillée de son expérience d’ex-enfant soldat et de garde dans la milice de Lubanga.

Le témoin a confirmé son témoignage antérieur dans lequel il avait déclaré avoir été garde de la résidence de Lubanga, précisant qu’il avait remplacé un garde parti accompagner un autre commandant en mission.

Bien que le témoin ait indiqué avoir passé une semaine dans la résidence de Lubanga, il n’a jamais aperçu ce dernier.

L’avocat de la défense, Catherine Mabille, s’est concentré sur les contradictions apparentes du témoignage de l’ex-enfant soldat concernant une bataille que le témoin a indiqué s’être déroulée entre l’Union des patriotes congolais de Lubanga (UPC) et les soi-disant casques bleus « français ».

Le témoin a indiqué ne pas avoir participé à cette bataille et qu’il n’était pas soldat à l’époque où celle-ci a eu lieu.

Il avait déserté l’armée et s’était lié d’amitié avec un garçon de son âge qui lui avait offert de l’abriter dans une maison où d’autres combattants cachaient des armes.

Le témoin a indiqué avoir suivi son ami sur le lieu de la bataille. Il a précisé que bien qu’il ne se soit pas battu, il n’a pas voulu décevoir son ami et c’est pourquoi il a pris une arme.

Mabille lui a ensuite demandé de lire à voix haute une déclaration antérieure où il avait déclaré : « J’ai combattu les français. J’ai dit à mon ami que nous devrions retourner à l’école mais il m’a répondu qu’il était trop âgé pour réintégrer l’école primaire et que nous devions nous battre ».

Lorsque le témoin fut invité à éclaircir les contradictions, il a continué d’affirmer qu’il n’avait pas combattu. « Je ne me suis PAS battu et je peux m’expliquer. J’avais une arme. J’ai tiré mais je n’ai tiré sur personne », a-t-il indiqué.

La séance s’est terminée aujourd’hui à huis clos et aucune déclaration n’a été faite concernant les audiences de la semaine prochaine.