Rapports quotidiens

18 Mars 2009

Des jeunes filles enceintes forcées d’avorter

Par Meribeth Deen

Aux dires d’un témoin ayant déclaré être un ex-soldat de la milice de Thomas Lubanga, les jeunes filles kidnappées qui tombaient enceintes dans les camps de la milice se faisaient avorter ou étaient chassées.

Après une séance à huis clos, la Cour pénale internationale a repris mercredi l’audience publique. Le juge Elizabeth Odio Benito a alors invité le témoin à clarifier ses déclarations « concernant les jeunes femmes ».

Le témoin a répondu que certaines filles du camp, qu’il a décrites comme pouvant être plus jeunes que lui et ayant été forcées à coucher avec des commandants, avaient été informées qu’elles devraient avorter si elles tombaient enceintes.

Il a indiqué que lorsqu’elles ne le faisaient pas, elles étaient chassées du camp.

Il a ajouté que les filles enceintes étaient forcées d’avorter malgré l’absence dans le camp d’équipements sanitaires pour réaliser ces avortements.

« Elles prenaient des remèdes traditionnels », a déclaré le témoin. « Elles avortaient par elles-mêmes ».

Lorsque le juge Benito lui a demandé s’il avait vu une jeune fille de 14 ans mourir après un avortement, il a répondu « Oui. Elle a subit un avortement et a eu ensuite des complications. Puis elle est morte ».

L’audition d’un autre témoin est prévu demain.

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