Mardi, les avocats de la défense de Thomas Lubanga ont exploré les divergences figurant dans le témoignage d’un ex-enfant soldat entre sa première déposition et ses commentaires à la Cour.
À la barre pour le troisième jour consécutif, le témoin anonyme a déclaré aux procureurs avoir été blessé dans un combat avec des soldats ougandais en 2003. Il a précisé qu’un véhicule fut envoyé sur les lieux pour l’aider.
Catherine Mabille, l’avocate principale de Lubanga, a interrogé le témoin à propos du nombre de personnes présentes dans le véhicule à ses côtés.
« Je n’ai pas compté les gens car je souffrais », a-t-il répondu, ajoutant qu’il était dans sa quatrième année de primaire au moment des faits.
Mabille a ensuite demandé au témoin de regarder la déclaration qu’il avait faite aux enquêteurs de la CPI en 2007 où il précisait qu’il y avait trois autres enfants blessés avec lui dans le bus.
« Oui, je me souviens de l’avoir dit », a répondu le témoin.
Il semble que, durant la journée, le témoin ait contredit sa première déclaration sur plusieurs points mais les causes de ces divergences n’ont été ni étudiées ni clarifiées lors de la séance publique.
Mabille a également questionné le témoin sur la mitraillette qu’il avait reçu dans un camp d’entraînement après son deuxième enlèvement.
« Combien de cartouches y avait-il dans le chargeur [de munitions] ? », s’est enquis Mabille.
« Trente-deux balles », a rétorqué le témoin.
Mabille a ensuite signalé un paragraphe de sa première déclaration où il indiquait que chaque chargeur de munitions contenait 42 balles.
Le témoin a expliqué que sa déclaration concernait une autre arme.
« On m’a donné un pistolet mitrailleur léger lorsque (nous) sommes allés combattre [l’armée ougandaise]”, a-il précisé. « On s’est aperçu que j’étais petit et que je ne pouvais pas porter une [mitraillette] ».
Un nouveau témoin se présentera à la barre mercredi matin.