Mercredi, dans une interview vidéo présentée non éditée à la Cour, l’accusé, Thomas Lubanga, niait avoir utilisé des enfants soldats pour les faire combattre au sein de sa milice.
Dans cette vidéo, Lubanga converse avec un journaliste britannique anonyme. Lubanga y déclare que c’est l’armée ougandaise, et non l’Union des patriotes congolais (UPC), qui a « armé certains enfants » dans différents groupes de miliciens de la région de l’Ituri.
Néanmoins, il indique que « maintenant les gens disent que l’UPC a des enfants soldats ».
L’accusation n’a pas fourni la date de l’interview mais il semblerait qu’elle ait été réalisée après le mois de juin 2003 au domicile de Lubanga dans la ville de Bunia.
Plus loin dans cette vidéo, le journaliste britannique accompagne Lubanga à un grand rassemblement situé en dehors de Bunia. Le journaliste aperçoit un jeune garçon vêtu d’un vieux pantalon militaire et portant un fusil sur l’épaule puis signale à son cameraman que « officiellement, l’UPC n’emploie pas d’enfants soldats ». Il évalue ensuite l’âge du soldat à 11 ou 12 ans environ.
Le témoin anonyme d’origine congolaise présenté par l’accusation, qui a également témoigné lundi et mardi, a confirmé que tous les soldats figurant dans la vidéo appartenaient à l’UPC.
Le témoin était présent lors de l’évènement présenté dans la vidéo mais son rôle au sein de l’UPC n’a pas été divulgué pour des raisons de sécurité.
Pour le troisième jour consécutif, l’accusation s’est essentiellement concentrée sur l’enregistrement vidéo tout en questionnant le même témoin anonyme.
La défense entamera un contre-interrogatoire du témoin jeudi matin.